J’ai bien intégré la devise des Amis de Saint Jacques : Chacun son chemin. Si l’idée de partir de chez moi m’attirait, je n’étais pas enchanté de faire étape à quelques encablures de mon foyer, en terres bien connues. D’autre part, je tiens à vivre chaque kilomètre du parcours.
Puis un matin, sous la douche, la solution m’est apparue. C’est souvent là que les idées me viennent. Je vais utiliser les premières étapes pour m’entraîner. À cette distance je pourrai demander à mes proches d’avoir la gentillesse de me ramener vers mes pénates.
De plus, cela me donne l’occasion de partager ces étapes avec l’un ou l’autre volontaire. Et ce dimanche c’est Perrine qui me fait ce plaisir.
Juste après avoir pris ce selfie, nous croisons un couple de voisins, Sébastien et Marion. Lorsque nous leur expliquons que le but de la promenade est mon entraînement pour mon voyage vers Rome, ils me demandent s’il s’agit de la Francigena. Leur fille a habité à Aoste et ils témoignent que le tronçon qui y passe est magnifique ! De quoi me rendre joyeux.
Contrairement à ces dernières semaines, il fait très beau. De plus les cerisiers sont en fleurs. Une pensée pour Sylvie qui aurait eu son anniversaire il y a une semaine. Enfant, elle était convaincue que ces arbres fleurissaient spécialement pour elle, comme le lui avait fait croire sa maman.
Une dernière vue sur Bruxelles avant de poursuivre dans la vallée de la Senne.
Jusqu’à Rocroi, je suivrai le GR12 qui relie Bruxelles à Paris en passant par Linkebeek. Le topoguide m’indique qu’en suivant son tracé 50 km me séparent de Ronquières. Mon GPS, lui, me trouve un itinéraire qui n’en compte que 23! Aujourd’hui, je choisis d’avancer, les aspects touristiques de la région, je les connais déjà bien.
Le chemin est paisible. À Dworp, nous trouvons une boulangerie ouverte et achetons quelques couques pour le pique-nique.
Nous approchons d’une zone boisée. Je réalise que c’est le bois de Hal et que la saison des jacinthes sauvages est toujours en cours. Un plaisir inattendu !
Et ce n’est pas le dernier de la journée. En effet après avoir quitté le Halderbos, nous descendons vers Braine le Château. Un monsieur sort de sa voiture, suivi par son grand chien, et sonne à une porte. Et qui vient lui ouvrir ? Ana et James ! Juste au moment où nous arrivons!
Un petit câlin, ça fait toujours du bien !
En route vers Ittre, une rencontre inattendue. Perrine, marquée par les mésaventures du capitaine Haddock dans Le temple du soleil, craint qu’il ne nous crache dessus. Elle se met à courir, ce qui amuse bien le lama qui fait la course avec elle.
Au milieu de notre beau paysage la tour du plan incliné, notre but du jour. Encore une bonne heure de marche quand même. Un tel repère se voit de loin…
C’est Nanou qui a eu la gentillesse de venir nous chercher et ensemble nous dégusterons une bonne petite Kriek de chez nous.
Puis ce soir, je rêverai à la Francigena…
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