Le ciel est tout azur au dessus de la Champagne-Ardennes pour mon départ.
Beaucoup d’activités sont organisées par ce beau dimanche, à Mons, c’est le Doudou, à Saint Gilles, l’Union espère gagner le championnat, à Linkebeek on organise les stands pour la brocante et partout on fête les papas. Une douce pensée pour notre Papa ou Papy bien présent, là dans notre cœur.
Ça, c’est pratique ! Avoir sa pompe personnelle à la sortie de son garage.
Après deux ronds points, prendre à droite le « chemin » du Curé qui vous mène tout droit à Sévigny-La-Forêt.
Effectivement, c’est rectiligne et tout plat. Je décide de faire un détour pour passer par la stèle érigée en mémoire de la bataille de Rocroy.
Je suis un peu déçu par la modestie monument. Il s’agit d’une bataille qui aurait pu changer le sort de la France. Et puis ; un seul nom : celui du maréchal vainqueur.
Comment imaginer que ce paysage si paisible a été témoin du choc entre deux armées de 23 000 hommes chacunes. Comment imaginer maintenant tout ce bruit, toute cette fureur.
Plus de 7 000 soldats y ont laissé la vie et combien d’estropiés ?
Ensuite je me demande ce qu’on a fait des restes de ces victimes… et je considère les prairies environnantes avec un autre regard …
Après Sévigny, j’emprunte un agréable chemin forestier.
Je suis envahi par ce calme, juste les pépiements des oiseaux, ici et là le bruit d’un ruisseau. Et je me dis que l’humain est un des animaux les plus bruyants que je connaisse.
Le tracé continue par des petites routes champêtres. A Chilly un fléchage bien précis, mais qui m’aide peu. D’ailleurs, je trouve que le balisage de la Voie Champenoise est un peu discret. Je dois régulièrement faire appel à ma chère application Iphigénie.
Je fais un détour pour découvrir l’église fortifiée Saint Étienne à Laval. Ce qui nous rappelle que la région, au faible relief, a depuis toujours été un boulevard pour les invasions.
A l’Echelle, le château est actuellement occupé en partie par la mairie. On peut observer une jolie échauguette qu’on appelle ici tour du Massacre. De quoi stimuler l’imagination.
Voilà un nom pas facile à porter pour un petit village qui ne le mérite pas.
Après Vaux-Villaine, je retrouve le balisage du GR654. Lui, il est irréprochable. Par contre les 10 derniers kilomètres seront difficiles, pendant 45 minutes il faut affronter les hautes herbes qui ont envahi le chemin et pendant l’heure suivante se passera sur un sentier labouré par des motos. Casse-g… Vive les bâtons de marche!
Me voilà arrivé à Signy-L’Abbaye. Malheureusement de l’abbaye il ne reste que le nom. Goule reste a été victime de la révolution.
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