Ciel couvert, ce matin, alors que je redescends sur le plateau de Langres. Lorsque je me retourne, j’aperçois la ville-forteresse perchée sur son rocher.
Je dois passer par Calindrey. En empruntant le GR je devrais parcourir 27km pour y arriver, mais j’ai trouvé un autre itinéraire qui n’en fait que 11.
Un nouveau passage à travers une végétation sauvage envahissant le sentier. Puis quelques kilomètres sur la D17 bien calme, en tout cas en ce dimanche matin.
Je passe au dessus de la Marne qui a sa source à quelques kilomètres d’ici.
Les nuages se font bien sombres.
Pour son malheur, Calindrey est à un noeud ferroviaire.
Le village a été victime collatérale de plusieurs bombardements alliés lors de la dernière guerre mondiale. Il a été reconstruit dans style bof. Le seul élément architectural ancien qui lui reste est cet imposant colombier.
J’ai déjà les bâtons, voici les skis, il ne manque plus que la neige.
Je n’aurais pas dû écrire ça! Car ce n’est pas la neige mais c’est la pluie qui fait son apparition alors que je parcours cette voie forestière des Ragonnes. Il pleuvine légèrement au départ, de quoi réveiller le pétrichor. Puis cela tombe plus dru et je dois, pour la première fois de ce voyage sortir ma panoplie « drache » : veste, casquette, couvre-sac et sachet de protection pour le GSM.
Mais ce n’est qu’une averse. Moins d’une heure plus tard, lorsque j’arrive à La Grosse Sauve, les gouttes se font rares.
Ici aussi l’abbaye a été vendue à la révolution. Ce qui reste des bâtiments est occupé par une ferme.
À l’arrière plan, le village de Rivière-le-Bois, et devant, monsieur le taureau.
Me voici arrivé à Grandchamp. Le village est traversé par un ruisseau appelé la Pissotte. Et ses habitants sont les grandchinois et les grandchinoises, au total il y en a 75 quand même.
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