Christophe, qui m’a hébergé cette nuit, m’a expliqué assez fièrement que Dampierre comptait 1200 habitants mais 1300 emplois grâce à différentes industries locales. Un des chefs d’entreprise a eu l’idée saugrenue, dans les années quatre-vingt-dix, de raser le château pour construire une tour de verre, digne de Manhattan, qui écrase le village de sa silhouette.
Seuls 25% de l’immeuble sont occupés par les bureaux de la société, le reste, soit un hôtel, un restaurant et la galerie commerciale du rez-de-chaussée est fermé, excepté un coiffeur.
Je quitte le ville prudente sous les nuages et j’arrive à Autet. La localité a l’air paisible à première vue mais ses habitants pratiquent…
La pétanque sauvage !!!
J’imagine le carnage.
Craignant qu’on me prenne pour un cochonnet de passage, je m’éloigne vite fait !
Après être passé sous le talus d’un ancien chemin de fer, j’arrive sur les berges de la Saône où passe Peut–être, un bateau.
Puis le balisage me fait longer un canal et lorsqu’il passe sous la colline, m’envoie grimper par dessus
Au petit port de Savoueux, je quitte à regret l’eau pour entrer dans Seveux.
Les heures suivantes se marchent dans la nature entre bois et champs. Des nuages très hauts masquent souvent le soleil.
La chapelle de La Madeleine
Il fait maintenant 31 degrés et une petite pause à La Chapelle-Saint Quilain est bien nécessaire.
La promenade devient de plus en plus dure, chaleur , soleil, peu d’ombre, d’autant plus que cette étape fait 34 km.
À Vantoux, l’eau de la fontaine Jeanne d’Arc n’est pas potable mais sa fraîcheur est bien agréable !
Enfin j’arrive à Bucey-les-Gy. J’avoue, je suis sur ma réserve et j’ai bu la dernière goutte d’eau chaude encore dans ma gourde. À l’entrée du village, je trouve un Carrefour Proxy et je m’achète l’Ice Tea pêche bien froid dont je rêve. La caissière, avisant mon sac-à-dos, me demande si je marche sur la Francigena puis m’offre une deuxième boisson fraîche! Elle m’explique que ce cadeau aux pèlerins est une tradition dans leur magasin.
C’est inattendu et de la part d’un Carrefour en plus. Merci ! Ça me rebooste pour le dernier kilomètre.
Je passe devant l’originale Mairie-Lavoir 1ier Empire et j’arrive à…
Et oui, le gîte associatif est au 7 rue des Écoliers. Et mon prénom est punaisé sur la porte.
Ouf! Vivement une douche !
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