22 juin Ornans

L’orage menace des mon départ de Besançon, je me suis équipé en conséquence, tant pis pour les photos.

La ville s’est développée au bas d’une vallée, dans un méandre du Doubs dont la sortie est défendue par une citadelle Gentille ballade sur les quais avant d’entamer la solide montée vers le premier plateau du Jura. Avec cette luminosité on se croirait plutôt le soir. La pluie tombe et mouille rapidement le randonneur. Les vêtements collent contre la peau, j’ai bien chaud quand même avec l’ascension.

Je traverse Montfaucon sous la drache.

J’arrive sur le plateau où le chemin est très boueux, je dois passer d’un côté à l’autre à cause des flaques. Je passe à côté du village de Saône alors que la pluie s’arrête.

Entre deux nuages le soleil réapparaît parfois.

Petite pause à Mamirolle.

Avant de passer un bon moment en sous-bois par un chemin agréable, mais le paysage semble toujours le même.

Voici la chapelle Saint Maximin près de Foucherans.

Lorsqu’on sort du bois, on réalise qu’il vente fort sur le plateau. Les nuages bas se déplacent vite, mais s’ouvrent aussi de temps à autre pour laisser passer un rayon de soleil.

J’admire certaines maisons traditionnelles.

Après Foucherans, le balisage me conduit à nouveau dans les bois. Après une descente assez brutale, je me retrouve sur une voie verte aménagée sur le tracé d’une ancienne voie ferrée.

Pendant que je progresse sur cette voie d’autant plus facile qu’elle descend en pente douce, je pense aux informations entendues ce matin. Branle-bas de combat pour retrouver un mini sous-marin affrété par des milliardaires pour voir l’épave du Titanic. Pourquoi tant de bruit autour de la survie de six personnes alors que toutes les semaines on nous annonce très sobrement la mort de dizaines et de dizaines de migrants, noyés dans la Méditerranée. Le prix du billet ferait-il la différence ?

Les constructeurs de la voie ont réalisé un tunnel courbe de 200m de long pour traverser une barre de rochers. Heureusement les rénovateurs ont prévu un minimum d’éclairage pour les cyclistes et les randonneurs qui sinon auraient été perdus dans une obscurité absolue.

Et comme on est loin de toute ligne électrique, les lampes sont alimentées par deux panneaux photovoltaïques posés sur une cabane un peu plus loin.

La veloroute m’amène en toute sécurité jusqu’à l’entrée d’Ornans. Les deux kilomètres encore nécessaires pour atteindre le centre me sembleront longs!

Le héros de cette jolie ville traversée par la Loue, c’est Gustave Courbet. Un musée est consacré au natif du pays.

Je ne connaissais pas grand chose de cet artiste autodidacte. Si beaucoup d’œuvre sont très classiques, d’autres me semblent d’une modernité incroyable.

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