01 septembre Echevenoz

Si l’accueil à l’hospice est fait par un bénévole, le check out et la caisse sont tenus par un prêtre… on ne sait jamais.

Le ciel est très bleu lorsque je sors de l’hospice. Le calme de la montagne est rompu par un fracas!

Ce doit être mon taxi…

Air Glacier vient déposer deux secouristes sur le col. Nous y retrouvons aussi un mulet avec un empereur et le Grand Saint.

Et nous revenons dans l’Union Européenne !

Un dernier regard vers l’hospice et nous dégringolons dans le Val d’Aoste.

Enfin… ça n’a pas été aussi simple. Nous nous sommes d’abord un peu égarés car il n’y a aucun balisage pour la Francigena ni même vers Aoste. Heureusement un couple de randonneurs hollandais munis d’une bonne carte nous ont permis de déterminer le bon chemin. Il faut suivre le sentier 103 ou le TDC, Tour du Cervin.

Ce matin, vers 7h30, nous avions vu arriver quelques gaillards exténués, avec un bonnet, des bâtons de marche courbes et une lampe frontale. Ils terminaient un trail de 24 heures sur ce Tour. Moi qui dois déjà bien faire attention où je mets les pieds, en plein jour, à mon rythme, je me demande comment ils font en courant et de nuit. Et sans s’égarer !

Jusque là, les seuls bruits sont le clapotis des cascades et les sifflements des marmottes. J’en aperçois une de ces peluches à une vingtaine de mètres.

Presque à la hauteur des premiers arbres apparaît le murmure des grillons dans les herbes.

Notre premier village italien est SaintRhémyenBosses. Très beau avec ses toitures en larges lauses. Notez les magnifiques lampadaires.

Si je parle de nous, vous l’aurez deviné, c’est parce que je marche pour le moment avec Peter et Claudia.

Je profite à plein de ces paysages.

Et voici Etroubles. Vous remarquez que les dénominations des agglomérations sont française. Les noms des rues aussi.

Par exemple cette ruelle au nom pittoresques. L’affichette à hauteur des yeux d’un cabot moyen explique qu’un gentlechien n’y dépose pas ses besoins. Il n’y a pas écrit Ruelle Crottechien, hein!

Je loge ce soir dans un dortoir sous l’église d’Echevennoz, un tout petit hameau de Étroubles. Nous avons été rejoints par le couple austro-sud-africain Annette et André, et par deux nouveaux pèlerins italiens Flávio et Giovanni. Leur arrivée me rassure un peu, ils ont 27 et 50 ans. Alors qu’au vu des compagnons de routes que j’avais eu jusqu’à maintenant, je commençais à croire que la Francigena était réservée à des grandsparents.

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