10 septembre Pavie

Bien sûr rien n’est ouvert à Gropello. Départ à jeun donc. Heureusement, aujourd’hui je serai vite dans la campagne pour profiter du lever de soleil.

Villanova d’Ardenghi a au moins une richesse: le bar tabaccheria Mario, où il fait bon prendre un latte macchiato et un croissant a l’crema.

De quoi booster le marcheur !

Je suis sur le bon chemin, c’est sûr.

Je ne vous parle plus des paysages, largement les mêmes que les trois derniers jours.

Par contre, je ne vous ai pas encore expliqué que la Francigena est un cadeau pour les moustiques d’ici puisqu’elle leur fournit leur dose d’appétissants pèlerins. L’arrière de mes jambes et de mes bras, de même que ma nuque sont maintenant décorés de beaucoup de leurs souvenirs. Certains italiens ponctueraient cette explication par un porca myseria!, mais moi, je n’oserais pas.

Près de Canaraso, je décide le fleuve Ticino, d’abord depuis la route construite sur une longue digue puis, plus près, par un joli petit chemin qui longe le fiume.

Le sentier, sur la commune de Carbonara al Ticino (j’ai faim!), m’amène gentiment vers ma destination en passant bien en dessous des autoroutes, voies ferrées et autres nationales.

Presque à destination, je butte sur des barrières. Je dois quitter le bord de l’eau et longer des centaines de mètres de ruban rouge et blanc de la Policia Locale.

Ce n’est pas une scène de crime. Toute la zone est réservée pour la fête du Ticino de ce soir. Après ce détour par des rues bien fréquentées, j’arrive au Ponte Coperto qui me donne accès à la ville.

Il est encombré de stands et sur la rive gauche, la fête a déjà commencé.

Le centre ville est plus calme.

Je me suis arrangé pour faire une courte étape, je suis arrivé vers midi, afin d’avoir le temps de visiter la ville. Et il y a de quoi !

Le château des Visconti et l’université, créés au XIVe, les tours médiévales et plein plein d’églises, le tout dans une ville largement piétonne et animée.

Et dans la partie plus festive, un compatriote, un nain géant de Chouffe!

18