11 septembre Santa Cristina.

En démarrant ce matin, je croise bien des écoliers et tous ne sont pas ravis de reprendre le collier. Certains cafés sont déjà bondés d’étudiants bien bruyants.

Tiens, une église que je n’avais pas visitée hier?

San Michelle. Je ne sais pas si vous distinguez, en avant plan, la jeune fille qui déguste sa collazione.

Puis ce sont les inévitables faubourgs et tous ces signori et ces signore qui promènent leurs chiens.

Le tracé suit essentiellement des routes goudronnées.

Toutes les deux heures environ un village.

Comme ici San Leonardo, assez désertique.

Un peu plus loin un certain conducteur de Panda s’arrête pour m’expliquer que la route est barrée un peu plus loin pour cause de travaux.

Effectivement. Notez la date de fin qui à défaut d’être précise et rassurante, est honnête. La route est fermée jusqu’à ce que les travaux seront achevés.

Je tente ma chance et je passe sans encombre à côté des quatre ouvriers du chantier avec lesquels j’échange quelques mots sur mon périple.

Et je continue sur le (nouveau) macadam.

Je ne pense pas qu’il fasse plus chaud que les jours précédents mais je le supporte plus difficilement.

Lorsque la famille des Visconti, qui dirigeaient Pavie au XIV, on construit ici in château, ils ont voulu lui donner un nom français comme c’était alors la mode. Il l’ont nommé « bel et joyeux ». C’est devenu Belgioioso. Médiéval en façade, intérieur renaissance et XVIIIe.

Il a donné naissance à un petit bourg animé en ce jour de marché. Un endroit sympa pour dîner d’un panini.

L’après-midi, j’ai une impression de chaleur écrasante. Ce n’est pas l’enfer mais l’intitulé de cette rue me semble quand même exagéré.

Je mets la marche automatique à travers une campagne qui me semble sans grand intérêt.

Au loin je perçois des reliefs; les Apennins que je traverserai dans quelques jours.

Mais d’ici là, je serai toujours dans la plaine du comme me le rappellent ces marques de crues de cet important fleuve.

Ce soir je dors dans un gîte communal très bien équipé et très propre. J’y rencontre enfin un pèlerin. Enfin, il s’agit de Ken, un américain longiligne et plus tout jeune, qui veut profiter en max de ses 90 jours en Europe. Alors il a fait une partie de camino en Espagne, puis a marché dans les Dolomites, et enfin suit sur la Francigena depuis Lausanne jusqu’à Lucca. Je ne sais pas quoi en penser. Un gourmand anxieux de ne pas avoir le temps de faire tous ses projets ?

J’occupe la chambre du deuxième étage de la tour.

Demain, nous traverserons le fleuve Pô « à l’ancienne « . Nous avons déjà contacté le passeur qui nous attendra demain avec sa barque à 8h30.

29