13 septembre Fiorenzuola d’Arda.

Comme je me suis réveillé très tôt et que j’ai gardé un mauvais souvenir de l’effet du soleil d’hier, je me suis mis en route vers 6 heures. Départ de nuit donc, mais comme la sortie de la ville n’était pas plus intéressante que l’arrivée, l’obscurité ne m’a pas privé de vues intéressantes.

Parfois les murs racontent toute une histoire.

J’avance le long de la Via Emilia, ancienne voie romaine qui reliait Plaisance à Rimini. C’est elle qui a donné son nom à la région Émilie Romagne. Bon, maintenant elle est devenue une large chaussée très fréquentée peu agréable à marcher.

À huit heures, arrivée à Pontenure pour une collazione bienvenue.

Le tracé fait à nouveau de longs détours pour s’éloigner de la grand-route, sans toutefois parvenir éviter les zones industrielles. Au loin, sur la droite de mon axe principal, les reliefs des Apennins m’appellent.

Je dois vous avouer que j’en ai un peu plein les bottines de cette plate plaine du Pô! J’ai l’impression d’enchaîner les étapes de transition.

Mon guide Lepere m’annonçait, pour l’étape du jour, un passage par « le remarquable château de Paderna, attesté au XIe et remanié au XVie, … ». Sa visite est devenue un objectif de cette morne journée. Malheureusement, c’est une propriata privata, Merci Mr Lepere!

Le tracé quitte enfin le goudron. Beaucoup de fermes sont abandonnées, seules survivent les grandes exploitations.

Quelques fines gouttes de pluie, pas de quoi mouiller le marcheur, et ensuite le soleil réapparaît peu avant l’arrivée.

Fiorenzuola a un sympathique petit centre-ville, et une périphérie assez étalée. Son nom vient de Saint Florent, un français, qui lors de son passage en direction de Rome a accompli ici un miracle en ressuscitant la petite fille du maire de la localité. Voici la basilique dédiée au saint homme.

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