06 juin Bazancourt

J’ai donc passé la nuit dans la mignonne et bien équipée Maison des Pèlerins en compagnie de Gertie et Hans, que j’avais rencontré sous la halle de Wassigny. Comme ils suivent la Via Campaniensis, nous voyagerons ensemble sur cette étape.

Je prends mon café crème et déguste mon pain aux raisins au Bar Tabac Longchamps. Je suis toujours surpris quand les personnes entrant dans l’établissement viennent vers moi pour me donner la main. On est vite intégré! J’assiste à un débat entre les habitués au sujet des dangers de pratiquer le vélo sur la voile verte. C’est sûr, il est plus prudent de rester accoudé au bar !

Les coquelicots nous accueillent à la sortie du village.

Ensemble en suivant une départementale traversant de larges champs de monoculture nous avançons vers …

Nous prenons le frais à l’ombre de l’église. Un couple d’hirondelles construit son nid juste dans l’ogive au dessus de la porte.

C’est à nouveau le long d’une départementale que nous progressons vers Saint-Loup-en-Champagne.

Où un pèlerin nous attend à l’ombre d’une accueillante aubette.

Un monsieur d’un certain âge me rejoint, après le départ de mes collègues. Il vérifie si la mairie n’a rien affiché de nouveau l’intéressant . Non, les annonces concernent les bus scolaires, le recrutement pour l’équipe de football et la prochaine course de caisse à savon. Alors on discute un peu, sur la météo, sur ses rencontres avec des randonneurs égarés et sur la suite de l’étape. Pour lui, les premiers arbres n’apparaîtront le long du chemin que peu avant l’arrivée à Bazancourt.

Je me demande quand même où aura lieu cette descente de caisses à savon.

Le paysage est si plat que la petite bosse à l’horizon à été baptisée Mont de l’Ecaille.

J’y retrouve mes amis jacquets qui comparent cette étape avec la mythique Mesetta du Camino Frances.

Une petite haie de fleurs sauvages dans cet environnement soumis par l’humain

L’Ecaille est le dernier petit oasis avant huit km de champs et de soleil. J’en profite pour un repos à l’ombre en savourant le petit courant d’air frais, et pour remplir ma gourde.

Pas de doute, c’est ma route !

Nous n’aurons pas droit aux arbres charitables, par contre nous accueillons avec plaisir l’écran de quelques nuages pour notre dernière ligne droite vers Bazancourt.

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